lundi 10 février 2014

Chuck Testé: Skate

-->
Comment j’ai vendu mon âme pour un "Tony Hawk"

Si les jeux de versus (jeux de baston) ont leur place en tant que discipline à part entière chez les gaimeurz, comme les simulateurs de vols ou (un peu moins) automobiles, les simulations de sport, elles, ont toujours été dénigrées. Les simulations de skateboard encore plus.

Car s’il y a bien un type de jeu inclassable, incompréhensible et considéré comme non jeu pour cazu boutonneux, c’est bien le jeu de skate.
D’abord, il faut aimer le skate. Ensuite il faut comprendre et connaître le skate. Enfin il faut vouloir jouer pendant des heures à un jeu débilement répétitif qui consiste à faire pousser un bonhomme qui saute partout et se casse la gueule.

Au final, ce n’est pas si différent qu’un Mario ou un Rayman. On prend un peu de vitesse, on saute, on dirige son geste avec précision si on ne veut pas perdre une vie, ou ici, un combo à 200000 points.
Mais dans la simulation de skate on est TOUJOURS au même endroit, à répéter inlassablement les mêmes « tricks » dans l’espoir de débloquer un objectif pour pouvoir changer de niveau.
Mon accès au pouvoir d’achat et ma nouvelle indépendance m’ont permis de commencer un vieux rêve, la collection de jeux de Skateboard sur console. Je dois avoir tous les jeux dispos sur PC, mais le catalogue console Playstation est beauuuucoup plus large. Je ne détaillerai pas les jeux BMX et Roller, qui sont aussi de la partie…. 


Sur la photo il manque THPS 1, 4 et Proving Ground (et encore d'autres arrivent)


Si le premier jeu en 3D est « Street Skater », sorti en 1998 sur PS1, la seule série valable jusqu’en 2009 est celle dite du célèbre « Tony Hawk Pro Skater » dont le premier opus sort en 1999, suivit de près par son concurrent « Trasher : Skate n destroy ».
Du numéro 1 à l’ultime Proving Ground (vomi), en passant par Underground et American Wasteland, la licence ne fait qu’améliorer un gameplay génial, qui a rendu complètement addicts les joueurs du premier épisode. Du mode « Classique » au mode « Carrière », la série a su varier pour ne pas lasser et passer du niveau « arène » au monde semi ouvert.
Seulement voilà, ce jeu débile a toujours été complètement démesuré.
« Non mais c’est n’importe quoi les Tony Hawk, tu fais des sauts de 2 mètres de haut, tu te manges par terre tu vas pas à l’hosto » ;  « Ok, on le sait que ce n’est pas réaliste. Mais si c’était réaliste, personne n’y jouerait, regarde « Trasher : SnD», ça a fait flop. »

Oui mais non.

Parcequ’il y a eut « Skate ».

Ça fait maintenant 5 longues années que je ronge mon frein, car ce putain de jeu n’est jamais sorti sur PC. Parce que moi je les ai tous eu les Tony Hawk, TOUS !! sur PC ! et je les ai tous fini 3 fois.
Oui je suis un gros cazu et j’ai passé plus de temps sur THPS qu’à microgestionner Caesar 2. Oui c’est à cause de THPS que je n’ai jamais pu finir Baldur’s Gate et Diablo 2. Oui je le sais ! Et j’en ai honte.

Et enfin, j’ai craqué. La sortie imminente de la PS4 fait fleurir sur labonnecouenne de superbes occases PS3. Alors je me suis dit tant pis, en trouvant comme bon prétexte qu’on pourra aussi jouer à Soulcal 4 et 5….


Et « Skate » mes amis, c’est un peu comme une horloge qui affiche 16h30 un vendredi ou comme ta chanson préférée qui passe lorsque tu allumes ta radio.

J’ai logiquement commencé par le 1, afin que ma progression dans la licence ne soit pas gachée.
De prime abord, le gameplay au stick change absolument tout. J’avais déjà apprécié ce touché dans Shaun White Skateboarding. Mais surtout, stupeur, le premier trottoir te mets knock out.
Et ouais mec, faut faire un putain de ollie pour passer n’importe quel trottoir !! Trop styler !
Oubliez tout de suite les 900 to revert to kickflip-underflip to casper to pogo pivot to laserflip to darkslide to double bluntslide. Dans Skate tu galère pour faire un flip to manual.
Puis on se mélange entre flip et shove-it, manier les quarts de cercles au stick sans faire de Hadouken. Et le moindre rail devient une lutte physique. Il te faut le bon angle, la bonne vitesse, la bonne hauteur, la bonne direction de board sinon bim c’est la claque.
Et retry
Et retry
Et retry



Skate 1


Skate 3



Une seule ville, énoooorme, en forme de banane et en descente. Tu bomb-hill juuuusqu’en bas en te prenant mille vautres parce que bien sur, tu n’avais pas vu le trottoir ou tu as déclenché ton flip trop tard. Tu changes d’endroit à l’aide du métro. On peut aussi marquer un emplacement, sur lequel on peut revenir automatiquement.
Puis viens la maitrise et l’enchainement des objectifs. Le genre de jeu que tu peux laisser tourner des heures en papillonnant dessus. Et vient la fin.

Je me rue alors sur Skate 3, le 2 étant impossible à trouver rapidement et raisonnablement.
Caméra moins rapprochée, on sent tout de suite qu’ils ont édulcoré le gameplay. Mais quelle évolution !!! Hippie jumps, darkslides, fastplants et même mille combos de fingers flips. La direction un peu plus laxiste, même en difficile, permet des combos sympas.
Le métro laisse place à un accès direct par le menu aux objectifs et aux lieux débloqués par la réussite de ses mêmes objectifs. Ça laisse moins de place à l’exploration mais c’est beaucoup moins pénible pour se retaper le downhill de l’observatoire !
Comme dans le premier opus, on laisse tourner le jeu en débloquant les objectifs, entre contests de street, courses downhill et défis de gaps. Contrairement à THPS, pas d’objectifs débiles comme lancer des tomates sur un taureau. On Skate, c’est tout.

Les graphisme sont bien dignes de la génération PS3, même si on aurait bien vu une version PC du 3, histoire de s’éclater les mirettes. Les sons de rue sont bien rendus, on y est, entre les bagnoles, les insultes des passants et les oiseaux dans les arbres. Je joue sans la musique, mais avant de l’avoir rendue muette elle ne m’a pas emballé (ahhhh le punk rock de THPS2...).

Skate est une bonne licence d’EA, j’attends d’essayer le 2 pour l’élever au rang de meilleur jeu de skate. Espérons vraiment qu'un hypothétique Skate 4 sortira sur PS3 mais proposera un nouveau challenge sur next gen.
Je range tout de même la licence THPS à part, car elle a su imposer le skateboard dans le casual gaming et attirer vers le jeu vidéo des milliers de sportifs désormais devenus vieux et gras. Ce sont deux univers différents, l’un arcade, l’autre simulation.

Lorsque ma collec sera complète, je testerai les autres jeux de skate, savoir s’il y en a un de valable. Je vous parlerai aussi de mon amour sans limites de la licence Dave Mirra Freestyle BMX…