vendredi 31 octobre 2014

ma vie de TR - épisode 6

les premières vacances


Quand, le vendredi soir, tu laisses ta classe aux TAP et que tu pars en vacances:




 
Quand tu croises des amis qui te demandent si tu bosses vraiment pendant tes vacances:





Quand, toujours en vacances, tu n'as toujours pas reçu tes frais de déplacement:





Quand tu te souviens que même si tu es TR, tu as une classe à préparer:



  
Quand ces courtes vacances sont terminées mais que tu es pas si triste que ça:





 


dimanche 12 octobre 2014

ma vie de TR - épisode 5

Le remplacement long



Quand Nadine t'appelle pour te dire que oui, tu remplaces ta collègue de CE1 qui est en congé mat jusqu'en mars :






Quand tu t’aperçois que ces CE1 comprennent les consignes au bout de la seconde explication :








Quand ta première journée s'est passée comme sur des roulettes et que la classe est super :







Quand tu t’aperçois que tu vas devoir assumer la préparation et l'organisation de cette classe jusqu'en mars...



samedi 4 octobre 2014

ma vie de TR - épisode 4

Le remplacement en CM2



Quand on est vendredi et que Nadine t'appelle pour aller en CM2 :



(ou pas)



Quand tu entres dans la classe avec les élèves et qu'ils pensent encore qu'aujourd'hui c'est la fête :






Quand tu revois avec eux les règles de leur classe :









Quand tu sais que ton autorité sera suffisante mais fébrile :






Quand, à la fin de la journée, tu enlèves ton costume de Super Prof :



vendredi 26 septembre 2014

ma vie de TR - épisode 3

Le remplacement en maternelle.


Quand il est 8h30 pile et que Nadine t'envoie en maternelle (pour la énième fois):





Quand tu arrives dans l'école, que tu ne la connais pas et que tu cherches ta classe:




Quand tu entres dans la classe mais que l'ATSEM se débrouille très bien sans toi:




Pendant la récré, quand Sabrina vient te dire que Kévin lui tire les cheveux et que tu lui promets que tu le surveilleras, de loin... :





Quand, toujours pendant la récré, Mehdi te dit 5 fois de suite qu'il a un gouter trop bon:





Quand les moyens sortent de la sieste et que ton école de rattachement termine à 15h et pas toi... :



dimanche 21 septembre 2014

ma vie de TR - épisode 2


(version 2): "Je suis dans mon école de rattachement et la circo ne m'a pas appelé"


Quand tu es dans ton école de 8h à 8h40:

 

Quand Nadine ne t'a toujours pas appelé à 9h:






Quand tu croises tes collègues dans les couloirs à la récré:





Quand tu manges avec eux le midi et qu'ils racontent leur matinée horrible:





Quand tu termines la journée en pensant que tu seras appelé demain:


ma vie de TR - épisode 1

Même si le concept est déjà usé, je tente...
(version 1) : "je suis dans mon école de rattachement et la circo va m’appeler pour un remplacement d'une journée")



Quand tu es dans ton école de 8h à 8h40




Quand Nadine t'appelle à 8h20





Quand l'école n'est pas à côté mais que tu veux pas arriver en retard





à 8h50, quand tu expliques aux élèves que c'est pas parceque tu es là que aujourd'hui que tu es un mec sympa


mercredi 28 mai 2014

Chuck Testé - Gran Theft Auto 5


Le souvenir des heures passées à rater des missions dans GTA Vice City m'a aujourd'hui rattrapé dans mon métier.
Les enseignants, par ignorance et par déni, décrient souvent le jeu vidéo, responsable de bien des maux de notre société. En septembre dernier, un nouveau pavé est venu éclater la vitre qui sépare l'école et le foyer.
Après de longues années d'attente, GTA 5 est arrivé dans le salon de millions d'appartements français. Noté PEGI 18 (interdit au moins de 18 ans) cela n'a pas empêché les parents de l'offrir à Noel aux grands frères, parce qu'il est LE jeu à la mode. Lorsque les grands frères lâchent la manette, ce sont les petits frères qui la chopent et se mettent à parcourir Los Santos tout seuls comme des grands.

C'est alors que GTA 5 arrive à l'école…
Il faut impérativement faire prendre conscience aux enseignants que si l'écran constitue 80% de l'occupation de temps libre de l'enfant de ZEP, à partir de 8 ans, la plus grande part de ce temps est consacré aux jeux vidéos.
Le problème est là. L'esprit de l'enfant est obnubilé par le jeu vidéo. En Cm2, ils discutent de jeux vidéos en se déplaçant, à la récréation, dans le bus et parfois même en classe. J'estime que certains élèves sont meilleurs que moi à GTA et qu'ils connaissent mieux la map de San Andreas que comment calculer un périmètre.
C'est une réalité, les compétences nécessaires à l'apprentissage sont mobilisées par quelque chose de passif et de non créatif. Si le jeu vidéo ne stimulera pas la création imaginaire, il fait appel à un système de réflexion logique qui est extrêmement poussé pour certains opus. 
GTA 5, Call of Duty, demandent une coordination logique afin de développer des stratégies, de mobiliser des réflexes visuels et gestuels.

Regardons maintenant le support que l'on nous impose.
Je voulais attendre la sortie sur PC pour acheter GTA 5, pour pouvoir y jouer en le moddant. J'ai fini par craquer, je l'ai acheté sur PS3. Mon expérience sur GTA vice city, San Andreas et GTA 4 et dans le jeu vidéo en général me permet de juger ce nouvel opus avec ma vision de joueur mais aussi d'enseignant.
Le jeu nous propose comme d'habitude un monde ouvert, une île où tout est possible, tout est interactif. L'aventure principale nous fait interpréter 3 personnages de physique, de milieu et de caractères différents. L'activité majeure de GTA consiste à conduire un véhicule afin d'effectuer une mission. Le succès de ce jeu vient de la liberté d'action qui nous est donnée. Même si certaines missions nous obligent à commettre des actes illégaux, on peut finir le jeu sans tuer un innocent et semer le chaos.
L'image d'Epinal communiquée autour de GTA: "c'est un jeu où on tue des putes". Oui c'est possible, ça peut arriver. Seulement, ce jeu est destiné à un public adulte, public qui sait faire la différence entre jeu et réalité. Ce n'est pas le jeu qui va influer sur le comportement de quelqu'un, mais l'inverse. Je ne me lancerai pas aujourd'hui dans une explication sur la violence dans le jeu vidéo. Mais il est évident que GTA a un effet purement cathartique sur le joueur.
Il peut enfin accéder à l'inatténiable. On peut conduire des voitures de sport, courir pendant des heures, tuer sans souffrir des conséquences….

Un enfant ne pose pas les mains sur GTA par hasard. Comment cela a-t-il pu se produire ? Dans quel milieu cette permission est elle possible ?
Dans des conditions idéales ce ne serait pas possible, le battage médiatique et la note PEGI alerteraient les parents.
Mais qu'en est il de nos élèves ??
C'est ici que les enseignants doivent être attentifs. Les élèves qui jouent à GTA sont des élèves dont le milieu familial est désastreux. Et bien sur, on le sait déjà.
Il s'agirait désormais de retourner le problème. Nos élèves jouent, leur attention et leur intérêt sont fixés sur le jeu (vidéo). Il est à nous de faire avec, d'utiliser cet intérêt pour le rediriger vers l'apprentissage. Il me semble inévitable d'intégrer l'écran et le jeu vidéo en particulier dans le socle commun. Qu'il ne soit plus un malheur que l'on invoque en cas d'échec, mais qu'il devienne un outil, pour ne pas dire un moteur.
On ne peut plus faire comme si cela n'était qu'une affaire de loisir extérieur à l'école. Un enfant qui est capable de réaliser un braquage sur sa Playstation doit pouvoir calculer l'aire d'un triangle. C'est juste que c'est moins amusant.

Allez, demain je vous parle de GTA 5.

lundi 10 février 2014

Chuck Testé: Skate

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Comment j’ai vendu mon âme pour un "Tony Hawk"

Si les jeux de versus (jeux de baston) ont leur place en tant que discipline à part entière chez les gaimeurz, comme les simulateurs de vols ou (un peu moins) automobiles, les simulations de sport, elles, ont toujours été dénigrées. Les simulations de skateboard encore plus.

Car s’il y a bien un type de jeu inclassable, incompréhensible et considéré comme non jeu pour cazu boutonneux, c’est bien le jeu de skate.
D’abord, il faut aimer le skate. Ensuite il faut comprendre et connaître le skate. Enfin il faut vouloir jouer pendant des heures à un jeu débilement répétitif qui consiste à faire pousser un bonhomme qui saute partout et se casse la gueule.

Au final, ce n’est pas si différent qu’un Mario ou un Rayman. On prend un peu de vitesse, on saute, on dirige son geste avec précision si on ne veut pas perdre une vie, ou ici, un combo à 200000 points.
Mais dans la simulation de skate on est TOUJOURS au même endroit, à répéter inlassablement les mêmes « tricks » dans l’espoir de débloquer un objectif pour pouvoir changer de niveau.
Mon accès au pouvoir d’achat et ma nouvelle indépendance m’ont permis de commencer un vieux rêve, la collection de jeux de Skateboard sur console. Je dois avoir tous les jeux dispos sur PC, mais le catalogue console Playstation est beauuuucoup plus large. Je ne détaillerai pas les jeux BMX et Roller, qui sont aussi de la partie…. 


Sur la photo il manque THPS 1, 4 et Proving Ground (et encore d'autres arrivent)


Si le premier jeu en 3D est « Street Skater », sorti en 1998 sur PS1, la seule série valable jusqu’en 2009 est celle dite du célèbre « Tony Hawk Pro Skater » dont le premier opus sort en 1999, suivit de près par son concurrent « Trasher : Skate n destroy ».
Du numéro 1 à l’ultime Proving Ground (vomi), en passant par Underground et American Wasteland, la licence ne fait qu’améliorer un gameplay génial, qui a rendu complètement addicts les joueurs du premier épisode. Du mode « Classique » au mode « Carrière », la série a su varier pour ne pas lasser et passer du niveau « arène » au monde semi ouvert.
Seulement voilà, ce jeu débile a toujours été complètement démesuré.
« Non mais c’est n’importe quoi les Tony Hawk, tu fais des sauts de 2 mètres de haut, tu te manges par terre tu vas pas à l’hosto » ;  « Ok, on le sait que ce n’est pas réaliste. Mais si c’était réaliste, personne n’y jouerait, regarde « Trasher : SnD», ça a fait flop. »

Oui mais non.

Parcequ’il y a eut « Skate ».

Ça fait maintenant 5 longues années que je ronge mon frein, car ce putain de jeu n’est jamais sorti sur PC. Parce que moi je les ai tous eu les Tony Hawk, TOUS !! sur PC ! et je les ai tous fini 3 fois.
Oui je suis un gros cazu et j’ai passé plus de temps sur THPS qu’à microgestionner Caesar 2. Oui c’est à cause de THPS que je n’ai jamais pu finir Baldur’s Gate et Diablo 2. Oui je le sais ! Et j’en ai honte.

Et enfin, j’ai craqué. La sortie imminente de la PS4 fait fleurir sur labonnecouenne de superbes occases PS3. Alors je me suis dit tant pis, en trouvant comme bon prétexte qu’on pourra aussi jouer à Soulcal 4 et 5….


Et « Skate » mes amis, c’est un peu comme une horloge qui affiche 16h30 un vendredi ou comme ta chanson préférée qui passe lorsque tu allumes ta radio.

J’ai logiquement commencé par le 1, afin que ma progression dans la licence ne soit pas gachée.
De prime abord, le gameplay au stick change absolument tout. J’avais déjà apprécié ce touché dans Shaun White Skateboarding. Mais surtout, stupeur, le premier trottoir te mets knock out.
Et ouais mec, faut faire un putain de ollie pour passer n’importe quel trottoir !! Trop styler !
Oubliez tout de suite les 900 to revert to kickflip-underflip to casper to pogo pivot to laserflip to darkslide to double bluntslide. Dans Skate tu galère pour faire un flip to manual.
Puis on se mélange entre flip et shove-it, manier les quarts de cercles au stick sans faire de Hadouken. Et le moindre rail devient une lutte physique. Il te faut le bon angle, la bonne vitesse, la bonne hauteur, la bonne direction de board sinon bim c’est la claque.
Et retry
Et retry
Et retry



Skate 1


Skate 3



Une seule ville, énoooorme, en forme de banane et en descente. Tu bomb-hill juuuusqu’en bas en te prenant mille vautres parce que bien sur, tu n’avais pas vu le trottoir ou tu as déclenché ton flip trop tard. Tu changes d’endroit à l’aide du métro. On peut aussi marquer un emplacement, sur lequel on peut revenir automatiquement.
Puis viens la maitrise et l’enchainement des objectifs. Le genre de jeu que tu peux laisser tourner des heures en papillonnant dessus. Et vient la fin.

Je me rue alors sur Skate 3, le 2 étant impossible à trouver rapidement et raisonnablement.
Caméra moins rapprochée, on sent tout de suite qu’ils ont édulcoré le gameplay. Mais quelle évolution !!! Hippie jumps, darkslides, fastplants et même mille combos de fingers flips. La direction un peu plus laxiste, même en difficile, permet des combos sympas.
Le métro laisse place à un accès direct par le menu aux objectifs et aux lieux débloqués par la réussite de ses mêmes objectifs. Ça laisse moins de place à l’exploration mais c’est beaucoup moins pénible pour se retaper le downhill de l’observatoire !
Comme dans le premier opus, on laisse tourner le jeu en débloquant les objectifs, entre contests de street, courses downhill et défis de gaps. Contrairement à THPS, pas d’objectifs débiles comme lancer des tomates sur un taureau. On Skate, c’est tout.

Les graphisme sont bien dignes de la génération PS3, même si on aurait bien vu une version PC du 3, histoire de s’éclater les mirettes. Les sons de rue sont bien rendus, on y est, entre les bagnoles, les insultes des passants et les oiseaux dans les arbres. Je joue sans la musique, mais avant de l’avoir rendue muette elle ne m’a pas emballé (ahhhh le punk rock de THPS2...).

Skate est une bonne licence d’EA, j’attends d’essayer le 2 pour l’élever au rang de meilleur jeu de skate. Espérons vraiment qu'un hypothétique Skate 4 sortira sur PS3 mais proposera un nouveau challenge sur next gen.
Je range tout de même la licence THPS à part, car elle a su imposer le skateboard dans le casual gaming et attirer vers le jeu vidéo des milliers de sportifs désormais devenus vieux et gras. Ce sont deux univers différents, l’un arcade, l’autre simulation.

Lorsque ma collec sera complète, je testerai les autres jeux de skate, savoir s’il y en a un de valable. Je vous parlerai aussi de mon amour sans limites de la licence Dave Mirra Freestyle BMX…